Votre ville : LAUSANNE | Changer de ville

Saint-Gervais : comme pour le Montenvers, le Département reprend la main sur le tramway du Mont-Blanc

Saint-Gervais : comme pour le Montenvers, le Département reprend la main sur le tramway du Mont-Blanc
Tramway du Mont-Blanc

Lundi 8 décembre, lors de la séance publique, les élus ont voté en faveur de la mise en place d’une régie départementale pour la structure haut-savoyarde.

En novembre dernier, cela avait fait l'effet d'une petite bombe.
Une délibération votée par le conseil départemental de Haute-Savoie rompait le contrat liant la collectivité avec la Compagnie du Mont-Blanc concernant le tramway du Mont-Blanc.
Pour rappel, deux visions s'opposaient sur ce sujet. Martial Saddier a mis fin à ce contrat pour des raisons juridiques, selon lui. « Pour des motifs d’intérêt général, on ne peut pas continuer le contrat en l’état, estime le président du conseil départemental de Haute-Savoie. Il est à nos yeux illégal et il ne pouvait être poursuivi en l’état. »

De son côté, l'entreprise réfutait le motif juridique. « Je conteste totalement le fait que ce soit le droit qui ait imposé cette décision, indique Mathieu Dechavanne. C’est absolument faux. Il n’y a aucune raison juridique à cela. Il faut appeler un chat un chat : ce sont probablement des raisons politiques. »

Pourquoi une régie départementale ?

Plusieurs critères ont été étudiés par le conseil départemental pour choisir le mode de gestion.
Tout d'abord, la maîtrise du prix du service par le Département, la qualité, la réversibilité, les modalités de prise en charge des investissements ou encore la gestion du personnel.
« Il n’est pas question que l’on fasse exploser les tarifs, explique Martial Saddier, président du conseil départemental. L'étude est très claire. Et depuis qu'il y a la régie départementale au Montenvers, le train est plus attractif que le tramway du Mont-Blanc. »

Comme lors du dernier conseil départemental, une élue s'est exprimée contre cette délibération.
« Il s'agit d'un plaidoyer très orienté, estime Virginie Duby-Muller.
La ficelle est tellement grosse. Vous avez oublié le contentieux pour les biens de retour à 17 millions d’euros. On s’attend à un gaspillage de l’argent public. »

En revanche, Martial Saddier tient à rassurer. « Il y aura bien une structure différente de celle du Montenvers, indique le président du département de Haute-Savoie. Nous connaîtrons ce que la collectivité dépense à l’euro près. »