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« La Compagnie du Mont-Blanc est parfaitement au courant de la situation puisque cela fait six mois qu’on en parle. »

« La Compagnie du Mont-Blanc est parfaitement au courant de la situation puisque cela fait six mois qu’on en parle. »

Lundi 5 novembre 2025, le Conseil départemental de Haute-Savoie a rompu le contrat avec la Compagnie du Tramway du Mont-Blanc, ce qu'a dénoncé l'exploitant. Mais pour Martial Saddier, c'était la seule solution.

Après notre article paru sur ce même sujet lundi 3 novembre 2025, dans lequel Mathieu Dechavanne, PDG de la Compagnie du Mont-Blanc, dénonçait la décision prise par la collectivité, Martial Saddier a tenu à revenir sur les propos du chef d’entreprise. « D’un côté, il y a un patron d’une boîte privée qui est là pour la faire tourner, et de l’autre, des élus qui défendent l’intérêt général. Nous sommes contrôlés par la préfecture et par le contrôle de légalité, estime le président du Département de Haute-Savoie. La Compagnie du Mont-Blanc est parfaitement au courant de la situation puisque cela fait six mois qu’on en parle. Ils font les vierges effarouchées, mais cela fait six mois qu’ils savent parfaitement. »

Cette dernière phrase concerne le fait que Mathieu Dechavanne s’est plaint d’avoir appris cette décision par l’intermédiaire de l’un de nos confrères et non par le biais du Conseil départemental.

Pourquoi rompre le contrat ?

Depuis plusieurs mois, les deux parties discutent de la finalisation d’un nouvel avenant au contrat initial. Si Mathieu Dechavanne estime que les discussions étaient très avancées et sur le point d’aboutir, ce n’est pas le point de vue du président du Département. « On a trois problèmes : le dépassement du plafond d’investissement qui était inscrit noir sur blanc dans le contrat, l’éloignement du contrat initial et ils m’ont demandé une augmentation de la participation financière du Département, explique Martial Saddier. Ces trois éléments constituent les motifs d’une rupture d’intérêt général. C’est écrit dans le cadre de la loi et je n’avais pas d’autre choix que de proposer à l’assemblée départementale, qui a voté à la quasi-unanimité la rupture de contrat. »

Comme expliqué dans notre article du 3 novembre, Mathieu Dechavanne conteste les faits et indique que cette décision a été prise pour des raisons politiques, ce que réfute Martial Saddier. 

Désormais, le conseil départemental de Haute-Savoie va se pencher sur le futur mode de gestion du tramway du Mont-Blanc, en relançant une délégation de service public ou en le gérant lui-même.