Candidat en 2020 où il s'était présenté très tardivement, il a décidé de prendre les élections à contre-pied cette fois en prenant presque un an d'avance, son annonce de candidature datant d'il y a déjà six mois. Tête de liste de "Vivre Tous Ensemble à Annecy", Daniel Salem Chiad est annécien depuis 25 ans. Il explique sa candidature et sa légitimité par "l'incroyable taux d'abstention, les différentes candidats ne satisfont pas les électeurs". Conducteur de tramway à Genève, le candidat justifie son travail frontalier en anticipant les premières critiques : "L'ascenseur social, je suis allé le chercher en Suisse. C'est triste, mais je ne l'ai jamais trouvé en France." Daniel Salem Chiad veut d'ailleurs rappeler qu'il connait bien la vie de Monsieur Tout Le Monde : "Je sais ce que c'est de se lever tôt, je connais les fins de mois qui commencent le 15 du mois."
Bien qu'il n'ait pas de reproches à faire envers François Astorg, jugeant même qu'il se "promène tranquillement" dans la ville, il considère tout de même que "tout va de plus en plus mal" avec un thème prioritaire, celui du vivre ensemble. D'ailleurs, il estime qu'un programme politique ne peut pas exister sans cette notion phare : "Comment traiter d'écologie, de mobilités, si on n'a pas la tolérance et la fraternité ?"
De la gauche à l'extrême droite
Concernant son programme, Daniel Salem Chiad en connait les grandes lignes, l'approfondissement est encore en travail. Les directives principales tourneront autour de l'écologie, "une urgence indiscutable" et les mobilités. Ancien conducteur de la SIBRA, il estime bien connaître le sujet et pouvoir apporter sa patte. Ainsi, il souhaite proposer un abonnement annuel gratuit au réseau de bus, mais repousse l'idée d'un tramway, considérant qu'un bus à haut niveau de service (BHNS) électrique est plus cohérent et surtout réaliste.
Si Daniel Salem Chiad n'a pas d'étiquette politique, il veut s'adresser au plus large panel d'électeurs possibles, de la gauche à l'extrême droite, évoquant un sujet "souvent associé à l'extrême droite" comme il le dit lui-même, la sécurité. "Je veux augmenter les effectifs de police municipale et la vidéosurveillance." Il ajoute par ailleurs être intransigeant sur ce sujet : "Je suis partisan de la tolérance zéro, sur les nuisances sonores, le stationnement, les incivilités du quotidien."
"Je suis français avant tout"
Enfin, Daniel Salem Chiad garde avec lui une mauvaise image liée à sa candidature en 2020. A l'époque, sa liste avait été classée de "communautaire" par le ministère de l'Intérieur. Après des courriers envoyés et d'incessantes demandes, cette classification a été retirée. Pour autant, le candidat n'en démord pas et, même s'il n'a eu aucune explication sur ce geste, il n'a aucun doute : "Je suis de triple culture, et si c'est pour ça, ce dont je n'ai aucun doute, c'est une classification raciste. Nous sommes des citoyens français avant tout."
