Actuelle conseillère à la Région Auvergne-Rhône-Alpes et ex adjointe de Jean-Luc Rigaut, Annabel André brigue désormais le siège de la mairie. Comme pour tous les candidats jusque-là, sa motivation première est de redonner du charme à la ville. "Je vois cette ville évoluer dans un sens qui ne me convient pas, je veux redonner de la fierté à Annecy." La candidate aime rappeler qu'elle est une annécienne de souche, qu'elle a grandi et fait ses études dans la cité lacustre.
De fait, elle en a des souvenirs impérissables qui lui semblent bien lointain aujourd'hui : "J'ai connu Annecy accueillante, rayonnante. Aujourd'hui, il y a des embouteillages partout, les mobilités ne nous conviennent plus, plus personne ne peut respirer, tout est ankylosé." La ville s'est "dégradée" sur de nombreux points pour Annabel André et la propreté en fait partie. Elle cite le Pâquier, où elle revoit "de belles fleurs, de beaux éclairages qu'on ne retrouve plus".
On efface tout et on recommence
La conseillère régionale est mère d'une fille à qui elle empêche même certains loisirs, pour des questions de sécurité : "Quand j'étais gamine, je pouvais faire la fête et rentrer à 3-4 heures du matin, on avait aucune angoisse. Maintenant, je ne conseille plus à ma fille d'aller au ciné à la dernière séance."
Mais alors, que faire pour la ville d'Annecy ? Annabel André est claire et veut faire des mobilités et des transports l'un de ses points phares. Dès le lendemain des élections, si elle venait à être élue, elle "rouvrira toutes les rues fermées à la circulation pour faciliter la vie des Annéciens". On efface tout le mandat de François Astorg et on recommence ? Pas loin, puisqu'elle considère qu'aucun investissement d'ampleur n'a été fait sous la mairie actuelle et que ses promesses n'ont pas été tenues : "Il avait promis beaucoup de choses comme le skate-park couvert. Nous le ferons." Elle compte également "enlever les balises en plastique immondes, nettoyer les rues, créer des parkings de proximité proches du centre-ville, relancer le parking de la préfecture" et revenir sur la piétonnisation. Annabel André veut d'abord établir un nouveau plan de circulation avant de voir si, oui on non, la piétonnisation pourrait être réalisable.
Faire barrage à la gauche
Si la candidate met un point d'honneur sur la fluidité de la circulation, c'est pour ne pas voir la ville mourir à petit feu selon ses termes : "Si demain, sur la rue du Lac, il n'y a plus de boulangers, plus de fromagers, plus de bistrots, la rue est morte et si la rue est morte, la ville est morte." Annabel André entend que la piétonnisation et l'absence de parkings est un frein au commerce.
Si Annabel André a été fut un temps aux côtés de Jean-Luc Rigaut et qu'elle aujourd'hui candidate face à lui, elle juge pour autant "ne pas être fermée à une discussion". L'objectif principal est surtout et avant tout de "faire barrage à la gauche".
Enfin, au-delà de la gauche, elle veut aussi faire barrage à Antoine Armand, qu'elle aime appeler "le ministre d'Emmanuel Macron" en rappelant qu'il est né à Paris et que c'était un "opportuniste".
Elle veut également faire la différence entre la fonction publique et la fonction privée, d'où elle est originaire en déclarant qu'elle veut gérer la ville d'Annecy avec "un esprit de chef d'entreprise" et une volonté de baisser les indemnités des élus de 10% à la suite des élections.
