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Saint-Cergues : elle aide les femmes atteintes de cancer avec des chevaux

Saint-Cergues : elle aide les femmes atteintes de cancer avec des chevaux
Annabelle Brourhant a touché à deux reprises car un cancer du sein.

A l'occasion d'Octobre rose, nous vous proposons de découvrir l'association Hope montée il y a une dizaine d'année par Annabelle Brourhant entre le Chablais et la vallée de l'Arve.

L'association Hope a été créée en 2014 par Annabelle Brourhant à Saint-Cergues. « Je vivais à proximité d’ici quand j’étais petite, c’était une ruine au départ, indique la femme de 44 ans.
Les paysans du coin nous prêtaient leurs chevaux et c’était mon rêve de vivre dans ce château. »
Finalement, cette structure a été vendue et Annabelle l’a rachetée. Mais au moment de la construction de l’écurie, « j’ai appris que j’étais atteinte de mon premier cancer, explique-t-elle. Et je me suis dit : finalement, ce cancer ne va pas m’arrêter et je vais en faire quelque chose. »

Désormais, cela fait neuf ans que le lieu existe, mais il y a sept autres antennes situées entre la France et la Suisse. « Nous accueillons les femmes lors de journées ou de séjours, qui sont soit en rémission de cancer, soit toujours en traitement, indique Annabelle Brourhant. On leur fait faire de l’équithérapie et de l’art-thérapie. Je suis moi-même multi-cancéreuse puisque j’en suis à mon quatrième cancer. »
Ces techniques sont méconnues, mais passent par le contact avec l’animal, qui pèse tout de même plus de 500 kilogrammes.

Que faire conttre le cancer du sein ?

Le cancer du sein touche soixante mille personnes chaque année en France et cause douze mille décès.
« Il faut absolument réaliser des dépistages, indique Annabelle Brourhant. Mais surtout, chez une jeune femme, dès qu’il y a une anomalie, il ne faut pas se dire :
“Ce n’est pas grave parce que je suis jeune.”
Parce que nous, on a vraiment eu des petites jeunes qui avaient entre 25 et 30 ans, donc bien en dessous de l’âge du dépistage. Il ne faut pas hésiter à aller consulter. »

Cette femme a été touchée deux fois par une tumeur mammaire. « J’ai eu un cancer du sein à l’âge de 44 ans, pour lequel j’ai eu une mastectomie. Donc je n’ai pas eu, la première fois, ni de radiothérapie ni de chimiothérapie, parce que c’était un petit cancer, se souvient-elle. On m’avait dit : “Ça ne va pas récidiver.” J’ai eu cinq ans de traitement oral, avec les effets secondaires que ça implique : des douleurs osseuses et musculaires. »
Finalement, elle décide d’enlever sa prothèse, mais découvre qu’elle est en fait victime d’un autre cancer. « Et puis, j’ai eu aussi deux mélanomes, parce que je suis porteuse d’une mutation génétique qui n’a rien à voir avec mon cancer du sein, mais qui me met à haut risque de cancer du pancréas. J’ai bien eu ma dose, mais je continue de me battre pour toutes ces femmes. »