Alors que des discussions étaient annoncées entre lui et Antoine Armand, c'est la fin du suspens. Jean-Luc Rigaut est donc la tête de liste de "Pour Annecy 2026" et va tenter de briguer un troisième mandat. Il avait été l'édile la commune entre 2007 et 2020 avant d'être battu par François Astorg à sa réélection, même si Jean-Luc Rigaut ne le considère pas vraiment comme une défaite au vu du contexte, entre le Covid et seulement 36% de participations, et la différence minime entre les deux candidats. Le maire sortant avait été battu à 27 voix.
Précisément, Jean-Luc Rigaut ne veut pas considérer qu'il s'agit d'un "ancien" qui revient, mais au contraire d'un "Rigaut nouveau qui a compris pas mal de choses, qui veut terminer la commune nouvelle d'Annecy". Il avait été l'instigateur du rassemblement des différentes villes de Seynod, Meythet, Annecy-le-Vieux, Pringy, Cran-Gevrier et Annecy sous une seule commune. Ce "nouveau" candidat veut aussi agir de "manière différente et former des jeunes pour transmettre un état d'esprit". L'important pour lui est aussi de "redonner du sens aux politiques publiques" qu'il juge désordonnées aujourd'hui.
Le bilan de François Astorg "décevant"
Avec plus de 1000 personnes sur sa liste, Jean-Luc Rigaut n'est pas tendre avec le mandat de François Astorg. "J'ai envie de redresser la situation devenue catastrophique pour la ville et l'agglomération." Selon le candidat, l'une des problématiques réside en la dissension entre François Astorg et Frédérique Lardet, respectivement maire d'Annecy et présidente du Grand Annecy : "Ils fonctionnaient en miroir inversé, l'un freinait l'autre. Aujourd'hui, ça a déraillé, il faut tout remettre sur des rails." Par conséquent, Jean-Luc Rigaut juge plus pertinent de n'avoir qu'une seule personne à la tête de ces deux collectivités. Malgré tout, il ne fait pas que pointer du doigt le bilan écologiste : "Le bilan est décevant, mais tout n'est pas mauvais. La végétalisation des cours d'écoles, c'est très bien ; la piétonnisation, il faut aller vers une forme d'apaisement." Cependant, l'ancien maire considère que la méthode n'était pas bonne et qu'il faut repenser aux parkings souterrains, notamment à la Préfecture.
"Je ne m'entête pas"
Mais même si Jean-Luc Rigaut pèse ses mots, il est plus dur concernant les transports, la sécurité et la sûreté : "Il faut faire des lignes de transports lourdes. Six ans pour ne faire que des études, c'est du jamais vu. On doit refaire la mairie, elle a brûlé en 2019 maintenant." Il met aussi un point d'honneur sur la politique environnementale, les logements et compte "avoir des projets de rénovation des équipements sportifs et culturels".
Enfin, même si Jean-Luc Rigaut est désormais candidat officiel, il admet que des discussions ont eu lieu avec d'autres candidats annoncés ou non. Sans prétention, il se considère "au centre des enjeux politiques de la ville" et se dit clair sur ses intentions : "J'entends 'Rigaut, on ne sait pas ce qu'il va se faire, il s'entête'. Mais je ne m'entête pas, je veux terminer nos projets."
