Voilà une question qui revient dans l'actualité avec une pétition qui réclame le rapatriement du siège des Nations Unies à Genève, afin de préserver le droit international face aux blocages politiques aux États-Unis. Ce texte a déjà recueilli plus de 2500 signatures, notamment par des élus genevois, mais aussi des frontaliers et des citoyens du monde entier.
L’initiative s’inscrit dans le contexte de la session du 23 septembre sur la reconnaissance diplomatique de la Palestine. Plusieurs responsables palestiniens se voient actuellement refuser des visas américains, menaçant la tenue effective du vote à New York. Genève, grâce à sa neutralité, pourrait offrir une alternative, comme cela avait été le cas en 1988 lorsque Yasser Arafat avait pu intervenir depuis la Suisse après un refus de visa similaire.
La pétition souligne que transférer l’ONU à Genève impliquerait des négociations complexes et un coût estimé entre deux et quatre milliards de dollars, mais qu’ignorer les blocages actuels risquerait de paralyser et discréditer l’organisation. Pour Benjamin Joyeux, à l'origine de cette pétition, la neutralité suisse garantirait un espace diplomatique fiable pour les débats internationaux, à l’abri des pressions unilatérales, notamment américaines.
