Depuis plusieurs semaines, le monde du ski est sous le choc. Le vice-champion olympique de géant en 2006, Joël Chenal, a été mis en cause pour harcèlement sexuel sur au moins 12 femmes, dont deux affirmant qu’elles avaient 11 ans lors des évènements, et pour agression sexuelle. Des faits qui se seraient produits entre 2005 et 2021. Une procédure disciplinaire, en plus d’une suspension provisoire de l’entraîneur, a été ouverte par la fédération française de ski.
"Comme un loup noir et un loup blanc…"
Ce mardi 12 août, l’ancien champion savoyard est sorti du silence sur ces accusations dans un entretien accordé à nos confrères du Dauphiné Libéré. En 2021, alors que les premières victimes brisent la glace, le responsable d’Orsatus (une structure privée de ski alpin) se sépare de lui. "Je prends conscience que c’est stop ! J’entame alors une démarche de thérapie. Je sais que j’ai blessé beaucoup de personnes. Mais ce n’est pas moi. Comme un loup noir et un loup blanc… Il fallait balayer cette deuxième personne, me remettre en question, que je prenne du recul", a-t-il affirmé.
Avant de reprendre : "Pendant un an, je n’ai pas entraîné. Et je pense que tout ce travail de fond, parce que c’était profond, m’a permis de grandir, d‘évoluer et d’effacer certaines blessures émotionnelles. Ces pulsions, c’est terminé…"
Après cela, Joël Chenal avait repris ses fonctions d’entraîneur en exerçant auprès d’un groupe composé uniquement de filles. "J’ai toujours été transparent avec les parents et les athlètes. Depuis quatre ans, ils m’ont fait confiance. Tout le travail entrepris a permis de prouver que je n’étais pas un monstre (…) Je veux m’excuser par rapport à tout le mal que j’ai fait, que ce soit aux jeunes filles, qui sont maintenant des jeunes femmes et peut-être des mamans. Et que je regrette, évidemment", ajoute-t-il.
Pour le moment, l’enquête est toujours en cours.









