Deux nouvelles exploitations, ainsi qu’une troisième déjà touchée, sont concernées. L’intervention des vétérinaires a toutefois été perturbée par une forte hostilité sur le terrain.
Deux professionnels, dont un vétérinaire de l’État, ont été visés par des insultes et menacés alors qu’ils quittaient les lieux après leur mission. Ces actes d’intimidation ont conduit les deux agents à porter plainte.
Les opérations d’abattage prévues sur la commune d’Entrelacs ont été réalisées dans un climat tendu, avec des retards importants. Sur l’une des exploitations, un éleveur – qui avait déjà vu sept de ses bovins euthanasiés – s’oppose à toute nouvelle intervention, malgré un cas confirmé de DNC. Il empêche l’accès aux services vétérinaires en bloquant l’entrée avec du matériel agricole. Une médiation a été engagée la semaine précédente, sous l’égide du coordinateur interministériel pour le mal-être en agriculture.
Dans un autre foyer infecté, plusieurs personnes ont volontairement relâché six bovins devant être abattus, empêchant leur prise en charge.
"Qu'est-ce qu'on va faire ?"
Ces actions compromettent les efforts pour contenir la maladie, selon la préfecture. Les autorités rappellent que ces comportements peuvent faire l’objet de poursuites judiciaires. La préfète de la Savoie, Vanina Nicoli, a fermement dénoncé les violences et soutenu les professionnels mobilisés sur le terrain.
Les agriculteurs, eux, demandent des réponses concrètes. L'un d'entre eux déclare être "dans le flou" et dit ne pas savoir comment va se passer la campagne de vaccination et n'avoir aucune information sur de potentiels dédommagements financiers. "Personne n'est au courant de rien. Qu'est-ce qu'on va faire ?" a-t-il déclaré.
