Aux environs de 6 h 45 le 19 novembre, un responsable technique de la SETAM (Société d’exploitation des téléphériques de Tarentaise et Maurienne), en charge des premières rotations techniques matinales, a mis en service l’installation en mode manuel, hors sécurité, avec plusieurs dispositifs de sécurité désactivés, une procédure formellement interdite pour le transport de personnes.
À bord de la cabine n°2, se trouvaient 16 artisans. L’installation, lancée à 8 m/s, a continué sa course sans surveillance directe : le conducteur, sorti du poste de commande pour enquêter sur un bruit extérieur, a oublié que les cabines étaient en mouvement. À 7 h 01, la cabine n°1 percute la gare inférieure, suivie par un choc en gare supérieure de la cabine n°2, provoquant la chute d’un artisan par une trappe restée ouverte.
Bilan humain : 2 blessés graves, 4 blessés légers et 10 personnes choquées et prises en charge psychologiquement
Les conclusions du BEA-TT
L’enquête du BEA-TT met en évidence :
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Une erreur humaine déterminante, due à l’absence de surveillance en situation critique
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Des pratiques régulières non conformes, tolérées en interne par plusieurs techniciens
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Une mauvaise interprétation des règles d’exploitation (en et hors service public)
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Une culture de sécurité jugée insuffisante au sein de la SETAM
Recommandations formulées
Pour prévenir de futurs incidents similaires, le BEA-TT émet 5 recommandations et 1 invitation, visant à :
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Clarifier les notions d’exploitation (publique / privée)
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Améliorer durablement la culture de sécurité de l’exploitant
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Mieux encadrer les rôles et responsabilités des opérateurs techniques
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Préciser les termes "usagers", "passagers", "clients"
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Encadrer strictement l’usage de la fonction “homme-mort”
Par ailleurs, le STRMTG (Service technique des remontées mécaniques) a diffusé dès le 18 décembre 2024 une recommandation technique à l’ensemble de la profession pour rappeler les règles de sécurité applicables en période hors exploitation publique.
