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Courchevel : Six ans après l'incendie criminel, ouverture d'un procès attendu

Courchevel : Six ans après l'incendie criminel, ouverture d'un procès attendu
Courchevel : Six ans après l'incendie criminel, ouverture d'un procès attendu

Six ans après les faits, la justice savoyarde ouvre ce lundi le procès d'Hicham Abderraouf, 28 ans, accusé d’avoir volontairement mis le feu à une résidence de saisonniers à Courchevel en 2019.

Le drame, survenu dans la nuit du 20 janvier 2019, avait fait deux morts et une vingtaine de blessés. Le procès est prévu pour durer jusqu’au 30 mai.

Il est un peu plus de 4 heures du matin lorsqu’un incendie se déclare dans la résidence Isba, un immeuble vétuste accueillant des travailleurs saisonniers dans la prestigieuse station de Courchevel. Très vite, les flammes et la fumée piègent les occupants à l’intérieur. Certains tentent de fuir par les escaliers, d'autres n’ont d’autre choix que de sauter par les fenêtres. Deux personnes perdront la vie. Une vingtaine de blessés sont recensés, dont certains resteront lourdement marqués.

Une jeune saisonnière de 24 ans, originaire du Gard, a survécu après avoir sauté du troisième étage. Elle a failli ne jamais remarcher. Plusieurs témoins affirment vivre encore aujourd’hui avec des séquelles physiques et psychologiques profondes.

Risque de prison à vie

Très rapidement, l’enquête s’oriente vers Hicham Abderraouf, un homme de 28 ans à l’époque, domicilié dans l’Hérault. Il était à Courchevel pour rendre visite à son ex-compagne, hébergée dans la résidence Isba. Deux pistes sont évoquées : celle d’une dispute amoureuse qui aurait dégénéré, ou celle d’un conflit lié au trafic de drogue. L’accusé aurait eu sur lui de la cocaïne et se serait disputé avec deux individus. L’un d’eux se serait réfugié dans le bâtiment. Pour l’en faire sortir, Abderraouf aurait mis le feu à l’immeuble.

Depuis le début de l’affaire, Hicham Abderraouf nie les faits. Il affirme ne pas être l’auteur de l’incendie et se dit impatient de s’expliquer devant la cour. Il comparaît pour destruction volontaire par incendie ayant entraîné la mort, ainsi que pour évasion.