Toujours des tensions autour de l’Ecoparc du Genevois

Toujours des tensions autour de l’Ecoparc du Genevois
Photo d'archives

Alors que le Tribunal administratif de Grenoble a annulé l’autorisation environnementale du projet en décembre, le Ministère de la Transition écologique et la société Teractem ont fait appel de cette décision.

Et selon la Confédération paysanne de Haute-Savoie, la Communauté de communes du Genevois et Teractem ont également déposé une « requête en sursis à exécution » mettant en avant que « des aménagements à la marge peuvent suffire pour protéger les espèces présentes sur le site et donc réhabiliter cette autorisation environnementale ». Une décision dénoncée par la Confédération, qui rappelle que « quelques aménagements anthropisés ne remplaceront jamais une zone humide et un environnement naturel favorable pour des espèces protégées ». 

Les précisions du collectif contre l’écoparc soutenu par la Confédération paysanne :

Ecoparc : un coup bas pour passer en force

Le 20 décembre dernier, le Tribunal Administratif de Grenoble, en s’appuyant sur nos arguments a annulé l’autorisation environnementale du projet d’Ecoparc. La Société Teractem et le Ministère dit de la transition écologique ont fait appel de la décision. La Société Teractem a en plus déposé une « requête en sursis à exécution » pour pouvoir bétonner avant la fin du jugement sur le fond !

Le 20 décembre, le Tribunal Administratif de Grenoble a annulé l’autorisation environnementale du projet d’écoparc principalement pour les raisons suivantes :
- L’absence de remise en état du site après exploitation
- L’insuffisance de l’étude d’impact quant aux déchets liés au chantier
- La non demande d’une dérogation pour la destruction d’espèces protégées ont fondé cette décision.

Nous avions en plus souligné les impacts négatifs pour la profession agricole et la destruction de la zone humide présente sur le site alors que la sauvegarde de ces zones relève aujourd’hui de l’intérêt général. La sécheresse hivernale historique que nous connaissons vient encore souligner cette nécessité.

Mais pour la Communauté de Communes du Genevois et son partenaire Teractem, il est urgent de bétonner cette zone! C’est pourquoi en plus d’une procédure d’appel qui laisse le temps d’organiser la défense, ils ont déposé une « requête en sursis à exécution » qui ne nous a laissé que 15 jours pour une première défense. Leur argumentaire consiste à dire que des aménagements à la marge peuvent suffire pour protéger les espèces présentes sur le site et donc réhabiliter cette autorisation environnementale. Mais quelques aménagements anthropisés ne remplaceront jamais une zone humide et un environnement naturel favorable pour des espèces protégées !

Alors,
- Parce que la biodiversité du site et la préservation de la zone humide sont trop importantes pour être englouties sous de nouveaux bâtiments commerciaux et artisanaux,
- Parce que ces terres ont une valeur et ont déjà été trop profondément abimées,
- Parce que les premiers travaux menés sur le site démontrent le peu de cas qui est fait de la préservation de l’environnement malgré les éléments annoncées dans l’autorisation environnementale1 ,
- Parce que nous croyons dans notre projet d’agroparc qui apporterait un nouveau souffle agricole sur le territoire,

Nous ne lâcherons rien.