Un chantier insalubre dans le viseur d’un syndicat à Genève

Un chantier insalubre dans le viseur d’un syndicat à Genève
Crédit : UNIA

Le syndicat Unia a mis en demeure aujourd’hui (lundi) l’architecte d’un chantier situé 4 rue du Rhône à Genève.

Celui-ci avait déjà fait l’objet d’une visite en avril 2022, où il était ressorti que « les conditions de travail n’étaient pas respectées dans le cadre des travaux du gros œuvre ».

Le syndicat témoigne : « Les secrétaires syndicaux avaient cru visiter un dépotoir. Des petits chemins avaient été aménagés entre les gravats, des vieilles parois, des verres cassés, des morceaux de murs et des restes de béton qui auraient dû être évacués. Sans parler de la poussière qui s’étalait partout et s’entreposait couche par couche sur tout le chantier. »

Près d’un an plus tard, rien n’a changé selon le syndicat, qui explique que, entre autres, « les travailleurs prennent leur repas sur des palettes au milieu des débris et de la poussière ».

« Quelle n’a pas été notre surprise, quasiment une année après, de retrouver les travailleurs du second œuvre et de la métallurgie du bâtiment, après le départ des maçons, dans les mêmes conditions de travail déplorables sur ce même chantier : les travailleurs prennent leur repas au milieu des débris et de la poussière, leurs vêtements sont suspendus à des clous dans le chantier, un micro-onde a été installé par terre et les travailleurs mangent sur des palettes. Malheureusement, le syndicat constate qu’une fois les maçons partis, les conditions d’hygiène et sécurité des travailleurs du second œuvre passent aussi en deuxième plan. Pour certains maîtres d’ouvrage et architectes, disposer de lieux pour que les travailleurs se changent et d’un local où manger, nettoyé, chauffé et séparé du chantier n’est pas une préoccupation. La seule préoccupation ce sont les délais des chantiers et les bénéfices. »

Unia a donc imposé à l’architecte de se mettre en conformité dans un délai de 24 heures, sous peine d’actions syndicales.