Un quartier singulier de Thonon, La Combaz Coinchat (interview)

Il a fait l'objet d'un livre, écrit par Joëlle Petey, qui raconte la naissance de ce quartier fait de chalets préfabriqués qui aurait dû disparaître dans les années 80. L'attachement très fort de ses habitants lui a permis d'exister encore, plus de 50 ans après sa construction.

Le 18 mars 1962 les accords d’Evian ont scellé le sort de milliers de « français d’Algérie » que le langage populaire désignait sous le terme de « pieds noirs ». En quelques mois, entre la fin du printemps et septembre 1962, 800 000 Français, Européens et Juifs durent quitter leur pays, l’Algérie, où la plupart vivaient depuis des générations. Ces français rapatriés se sont installés un peu partout en France, quelquefois pour rejoindre des membres de leur famille vivant en métropole.

En Haute-Savoie, la plupart des villes en ont accueilli. Ce fut le cas à Thonon où, dans un premier temps, ces rapatriés ont trouvé des logements de fortune (ancienne clinique La Sapinière, salles de classes et autres). Mais il a fallu, pour le Gouvernement et les municipalités, trouver des solutions plus acceptables pour ces familles qui avaient dû fuir précipitamment leur lieu de vie et qui avaient tout laissé sur place. C’est ainsi qu’à Thonon fut créé, par l’Office HLM de la ville, un nouveau quartier où furent implantés des chalets préfabriqués en 1963. Ce quartier, qui existe toujours, a pour nom la Combaz Coinchat. C’est son histoire que raconte Joëlle Petey, qui a habité ce quartier avec sa famille, dans son livre « Les Chalets de la Combaz Coinchat, naissance et vie d’un quartier préfabriqué », édité par l’association Découverte du Patrimoine.

Joëlle Petey, au micro La Radio Plus de Michel Cart.