Lors de travaux de maintenance dans l’ancien orphelinat de Pinchat, à Carouge, un ensemble de graffitis a été mis au jour. Entre 700 et 900 inscriptions et dessins réalisés par des orphelines entre 1942 et 1961 révèlent leurs activités quotidiennes, leurs corvées, leurs jeux, mais aussi leurs affections et leurs rêves. Grâce à un relevé photogrammétrique, 418 graffitis ont pu être interprétés et 154 attribués à 56 pensionnaires identifiées via les archives. Les messages évoquent la vie à l’orphelinat : promenades, chants, cache-cache, mais aussi la cuisine, le ménage et le linge à laver. Certains témoignages abordent les relations entre résidentes et les premiers émois amoureux à l’extérieur, tandis que d’autres font référence à la culture populaire de l’après-guerre, chanteurs et acteurs compris.
Construit en 1915 par l’Hospice général pour accueillir les orphelines du canton, le bâtiment a fermé en 1962 et a ensuite été utilisé par l’Université de Genève. Les graffitis, précieux pour le patrimoine genevois, ne sont pas accessibles au public afin de protéger l’identité des anciennes pensionnaires.









