Il avait fondé le collectif des Acteurs d'Annecy et il est désormais la tête de liste officielle. Le député haut-savoyard et ancien ministre de l'Economie veut donc briguer la mairie pour remplacer François Astorg. Si son collectif n'a pas d'étiquette politique à proprement parler, Antoine Armand admet tout de même que le collectif pourra s'étendre du centre-gauche à la droite républicaine.
Mais il ne s'en cache pas, il veut aussi prendre la mairie car il juge le mandat de François Astorg comme une "période de dégradation" et que les "choses sont réparables". Il évoque notamment les grands projets de la municipalité, lancés il y a déjà plusieurs années et qui sont toujours en travaux : "Ca fait cinq ans que les Annéciens passent devant l'Hôtel de Ville, successivement couvert, découvert, tous les six mois il y a une nouvelle difficulté, sans aucune planification visiblement et sans transparence."
Sa priorité sera donc de mettre un terme à ces chantiers qui ne ressemblent plus à rien selon lui : "Il y a une piscine (des Marquisats, ndlr), mais bientôt les néo-Annéciens ne pourront plus savoir qu'il y avait une piscine tant ça ressemble à une friche." Le député en profite pour considérer les annonces de la Ville démocratiquement discutables : "On nous annonce que ce sera résolu trois semaines avant les élections municipales, c'est formidable, respect de la démocratie, on peut en douter."
"Les piétons ne doivent plus être inquiets dans la rue"
Autre grande directive de François Astorg lors de son mandat, la création de pistes cyclables et la piétonnisation. Deux sujets jugés comme de "bonnes choses" par Antoine Armand, mais dont la méthode n'est pas bonne : "Piétonniser deux, trois rues, ça ne veut pas dire qu'on s'assurer de la sécurité et du bien-être des piétons." Il ajoute que les voitures doivent pouvoir circuler à Annecy et que les piétons ne "doivent plus être inquiets quand ils sortent dans la rue".
Pour terminer avec le mandat de François Astorg, l'ancien ministre considère aujourd'hui que "le service public de base n'est pas assuré" en évoquant la sécurité, la propreté et la circulation. Par ailleurs, l'augmentation des impôts à Annecy lui semble incompréhensible : "Une explosion d'impôts de 40%, mais pour quel service public ? Il faudra une stabilité fiscale."
Une alliance possible avec Jean-Luc Rigaut ?
En tant que candidat aux municipales, le programme d'Antoine Armand n'est pas encore pleinement défini, mais il déclare tout de même que les logements et la mobilité seront des pierres angulaires. Il voudra par conséquent "réguler les meublés de tourisme car la ville doit loger ceux qui bossent pour elle, qui la font vivre". Concernant les mobilités, il veut "expertiser ce qui est sur la table et avoir un besoin d'efficacité", évoquant le bus à haut niveau de service (BHNS) et le tramway pour informer les citoyens des coûts véritables. Enfin, des comités de quartiers seraient créés dans chaque commune déléguée pour savoir ce qui se passe, que les habitants soient "pris en compte et considérés".
A six mois des élections, tout n'est pas encore gravé dans le marbre et des discussions sont en cours, notamment avec l'ancien maire d'Annecy Jean-Luc Rigaut à qui il ouvre la porte ! "Je crois qu'on peut s'entendre, et je crois qu'on doit s'entendre [pour la commune]."









