Fin de scolarisation des Français à Genève : Une décision "brutale" pour Christian Dupessey

Fin de scolarisation des Français à Genève : Une décision "brutale" pour Christian Dupessey
Fin de scolarisation des Français à Genève : Une décision "brutale" pour Christian Dupessey

Le maire d'Annemasse et président du Pôle métropolitain du Genevois français Christian Dupessey s'oppose à la fin de la scolarisation des frontaliers dans les écoles de Genève.

Le Gouvernement de la République et Canton de Genève a annoncé ce mercredi 11 juin qu’à partir de la rentrée de septembre 2026, les enfants domiciliés en France ne seront plus scolarisés dans les écoles publiques genevoises, tant au primaire qu’au secondaire.

Christian Dupessey, maire d’Annemasse et président du Pôle métropolitain du Genevois français, a vivement critiqué cette mesure "brutale" et "sans concertation préalable", qu’il juge lourde de conséquences pour les familles frontalières et les autorités françaises. Informées par courrier daté du 11 juin, les autorités françaises sont désormais confrontées à la nécessité d’accueillir, dès la rentrée prochaine, un afflux d’élèves qui étaient jusqu’ici scolarisés à Genève. Cette situation impose une "réorganisation rapide pour les familles elles-mêmes et pour les autorités qui devront accueillir davantage d'élèves". 

1,2 milliard de francs suisses d'impôts

Pour Christian Dupessey, le Genevois français est déjà soumis à une "forte pression sur l'ensemble des services publics" notamment en raison de l’attractivité économique de la Suisse et des difficultés de logement, devra faire face à ce nouveau défi. Le maire d'Annemasse rappelle que les travailleurs frontaliers contribuent "fortement aux budgets du Canton de Genève", avec plus d’1,2 milliard de francs suisses d’impôts, dont une grande part est réinvestie localement. Il déplore que Genève reporte désormais sur la France les coûts liés à la scolarisation de ces enfants, évoquant une "question d'équilibre et de cohésion".