Une décision motivée par le manque croissant de places dans les écoles, selon l’annonce officielle faite ce mercredi. Cette mesure, qui s’appliquera dès la rentrée 2026, touchera tous les degrés scolaires : de la primaire à l'enseignement postobligatoire. Actuellement, 2521 élèves frontaliers sont scolarisés à Genève : 738 au primaire, 457 au cycle d’orientation et 1326 dans le secondaire II (collèges, écoles de culture générale, formations professionnelles).
Les élèves déjà inscrits dans le système scolaire genevois pourront toutefois achever le cycle dans lequel ils sont engagés. Concrètement, un élève en primaire pourra poursuivre jusqu’à la fin de la 4P, un élève au cycle moyen pourra rester jusqu’à la fin de la 8P, un élève en cycle d’orientation ou en secondaire II pourra terminer son parcours jusqu’au diplôme ou titre visé.
En revanche, les élèves qui déménageraient hors du canton en cours d’année ne pourront pas prolonger leur scolarité au-delà de la fin de l’année scolaire en cours.
Des infrastructures saturées
Le Conseil d’État justifie cette décision par une saturation des infrastructures scolaires. Les nombreuses solutions mises en place ces dernières années, telles que la construction de pavillons provisoires ou l’introduction de plages horaires élargies, ne suffisent plus à répondre à la pression démographique croissante.
Depuis 2019, le principe de scolarisation sur le lieu de domicile était en vigueur à Genève, mais des exceptions permettaient encore l’intégration de certains élèves frontaliers, notamment s’ils avaient un frère ou une sœur déjà scolarisé ou si l’un des parents était contribuable dans le canton. Ces dérogations seront supprimées à compter de la rentrée 2026.