Coordonnée par la section de lutte contre la cybercriminalité du parquet de Paris, cette action ciblait un vaste réseau de téléphones miniatures introduits illégalement en détention.
L’objectif de cette mobilisation : saisir des téléphones miniatures de la taille d'un briquet, vendus comme indétectables. Près de 500 cellules ont été perquisitionnées simultanément, notamment dans les prisons d’Aiton (Savoie) et de Bonneville (Haute-Savoie), dans le cadre d’une enquête menée conjointement par la Brigade de lutte contre la cybercriminalité et l’Unité nationale cyber de la gendarmerie nationale.
Trafic de drogues et tentatives de meurtres
Ces appareils offraient aux détenus une porte d’accès vers l’extérieur… et vers des activités illégales. Selon les enquêteurs, certains d’entre eux auraient été utilisés pour organiser depuis l’intérieur des délits graves : trafic de drogue, escroqueries, incendies volontaires, voire tentatives de meurtres par procuration.
Le site internet d’OPORTIK a été saisi, et trois fournisseurs opérant sur le territoire français ont été interpellés. Les téléphones récupérés vont faire l’objet d’analyses approfondies, notamment par l'Agence nationale de la sécurité des systèmes d'information qui vérifiera s’ils contiennent des dispositifs de collecte de données susceptibles de transmettre des informations à l’étranger.
Le parquet de Paris pourrait ensuite déléguer le traitement des dossiers aux juridictions locales concernées par les saisies, afin que les responsabilités pénales des utilisateurs soient examinées au cas par cas.