Le salaire des frontaliers plus de deux fois supérieurs aux salaires français

Le salaire des frontaliers plus de deux fois supérieurs aux salaires français
Photo d'archives

A combien se chiffre la différence des salaires entre les frontaliers et les non-frontaliers ?

C’est autour de cette question que l’Office cantonal de la statistique a dévoilé vendredi 24 mai une étude menée sur la période 2019-2020. Et il s’avère que les personnes habitant en Haute-Savoie ou dans l’Ain et travaillant à Genève gagnent en moyenne un salaire 2,7 fois supérieur aux personnes travaillant en France. Une différence qui peut évidemment varier en fonction du secteur d’activité concerné de chaque côté de la frontière.

Un salaire plus haut qui a également des conséquences sur le chômage (article datant du 11 avril 2024) :

Chômage des frontaliers : le sujet abordé au Sénat

La ministre du Travail a été interpellée sur la question mercredi 10 avril par le sénateur de la Haute-Savoie, Loïc Hervé. Loic Hervé a notamment pointé du doigt le droit européen, avec des règles qu'il juge « particulièrement défavorables pour la France ». En 2020, le coût d’indemnisation du chômage frontalier en France a atteint 920 millions d’euros en 2020, dont 667 millions rien que pour les salariés licenciés de la Suisse, remboursés à hauteur de 150 millions d’euros par le pays. Pour rappel,  le député de Haute-Savoie, Xavier Roseren, dénonçait déjà début avril le coût du chômage des frontaliers à l'Assemblée nationale. 

Rappel de la position du député de Haute-Savoie, Xavier Roseren :

« 920 millions d’euros de chômage des frontaliers : trop c’est trop ! »

Ce mercredi 3 avril 2024, dans le cadre de débats à l’Assemblée nationale concernant le bilan des réformes de l’assurance chômage depuis 2017, le député Xavier Roseren a interpellé la ministre du Travail Catherine Vautrin et le directeur général de l’Unedic Christophe Valentie :

« Le coût d’indemnisation du chômage frontalier a explosé, passant de 540 à 920 millions d’euros entre 2012 et 2020. S’agissant de la Suisse, c’est 667 millions d’euros d’indemnisation avec un remboursement de ce pays seulement de l’ordre de 150 millions.

En plus de cette faible participation, le droit suisse permet de licencier facilement les frontaliers, y compris les seniors. C’est alors à la France de les indemniser sur des salaires plus de 2 fois supérieurs à la moyenne française, » a-t-il déclaré.

« Cette situation, dans un contexte de plein emploi en Haute-Savoie et de réduction du déficit public, est inacceptable ! » conclut le député Xavier Roseren.