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L’activité immobilière et des locations saisonnières satisfaisante cet hiver

L’activité immobilière et des locations saisonnières satisfaisante cet hiver
Photo d'archives - Avoriaz

C’est le bilan que dresse ce lundi 6 mai la FNAIM Savoie Mont Blanc.

Malgré le manque de neige, le marché de la location saisonnière a en effet enregistré une hausse de +7% en Savoie et de +4% en Haute-Savoie comparé à l’année dernière. Ce sont principalement les stations situées au-dessus de 1500m d’altitude qui s’en sortent le mieux, comme Avoriaz, Flaine, Méribel, les Arcs ou encore Tignes. L’écart s’est donc pour la première fois, creusé entre les stations des grands domaines et les stations de charme, en raison donc du taux d’enneigement. 

Les précisions de la FNAIM Savoie Mont Blanc :

Les stations préparent l’avenir en Savoie Mont Blanc !

Conformément aux prévisions, le bilan des locations saisonnières et de l’activité immobilière a été satisfaisant en Savoie Mont Blanc. Si les inégalités se creusent entre stations des grands domaines et stations de charme pour le taux d’enneigement, toutes se mobilisent face au réchauffement climatique.

La saison d’hiver a été globalement bonne +2% en France pour le marché de la location saisonnière (+7% en Savoie, +4% en Haute-Savoie source du syndicat Domaines Skiables de France), mais elle ne doit pas cacher des disparités plus marquées cette année par le manque de neige, qui a contraint certaines stations dans les Vosges ou le Massif Central, à fermer dès la mi-février. Certains domaines ont enregistré des baisses de -50% d’activité (-7% dans les Pyrénées et -56% dans les Vosges source DSF). À contrario, les stations des alpes situées au-delà de 1500 mètres d’altitude ont enregistré une hausse de fréquentation plus importante dans les pays de Savoie avec +8% à Avoriaz, Flaine et la vallée de Méribel. Les stations très hautes comme Arcs 2000 et Tignes, ont eu un remplissage exceptionnellement élevé, à 100% sur les semaines les plus fréquentées.

Constat : pour la première fois, la saison est marquée par un écart plus important entre la baisse des réservations dans les stations de charme, et la hausse significative dans les stations des grands domaines, faible enneigement oblige. Les skieurs ont reporté leur destination cet hiver vers des sommets plus élevés pour être assurés de bénéficier d’un bon taux d’enneigement pour la pratique du ski.

Autre constat, la saison 2023/2024 a été bonne mais plus courte malgré un calendrier scolaire plus favorable avec des zones de vacances étalées sur trois semaines. Bien débutée en décembre, la saison s’est achevée prématurément fin mars. Le lundi de Pâques a sonné la fin des festivités, en raison de l’appétence marquée des touristes pour des destinations « soleil bord de mer » ; le retour de la neige fin avril n’a pas bénéficié aux stations pour la plupart déjà fermées.

Le contexte économique global marqué par la baisse du pouvoir d’achat des ménages français a été compensé dans les stations internationales par le retour marqué des vacanciers européens (Scandinavie, Pays-Bas, Belgique et Royaume-Uni en grande majorité, sans oublier des épiphénomènes émergents avec la venue de Brésiliens, d’Américains ou encore de touristes du Moyen Orient).

Des changements de comportement

Les effets du changement, du réchauffement climatique, contraignent les stations à préparer leur avenir. Les stations de basse altitude y travaillent depuis plusieurs années, elles diversifient leurs activités et parviennent à amortir leurs investissements en attirant une clientèle plus importante en été, en séduisant des clients à la recherche de fraîcheur pendant la canicule estivale qui s’installe désormais entre juillet et août. Les grandes stations ont également franchi le pas, elles investissent dans des activités annexes pour accompagner le changement de comportement de leurs clients. En effet, le touriste d’hiver skie en moyenne trois heures et demie par jour, il faut bien l’occuper le reste du temps, qu’il soit à 1 500m ou à 2000 m d’altitude. Hiver comme été, la montagne propose une offre de loisirs adaptée et de plus en plus diversifiée.

Côté transaction, les effets du changement climatique motivent certains propriétaires de biens en basse altitude, à vendre pour acheter « plus haut » et s’assurer d’un bon enneigement. Le phénomène est anecdotique, mais il se développe néanmoins. 
« Avec la baisse amorcée des taux d’intérêt, le marché retrouve son rythme d’avant COVID, avec des délais d’acquisition plus long de trois à cinq mois, on assiste à un rééquilibrage » précise Thomas Arneodo, référent du marché de la montagne à la FNAIM. « La demande reste soutenue, les prix ne baissent pas. Sur les produits haut de gamme, les transactions sont plus longues car les propriétaires misent sur une baisse plus marquée des taux dans le temps, qui leur permettraient de se positionner sur des biens à plusieurs millions d’euros dans de meilleures conditions ».  

En Savoie, selon Bérengère Servat, présidente adjointe de la FNAIM Savoie Mont Blanc, référente du marché de la montagne en Savoie : « les volumes de transaction sur les stations de la Tarentaise ont augmenté, notamment sur les stations des Arcs ou de la Plagne, qui ont des prix d’environ 6 000,00 €/m². Nous observons l’intérêt d’une clientèle internationale aisée qui achète sans prêt bancaire, à la recherche d’un bien d’exception pour s’assurer d’un enneigement maximum garantit dans les années futures ».

Le marché de la montagne en France affiche un prix moyen de 6 000 €/m² à 7000 €/m² dans les stations de charme des Alpes (hors des Alpes : 4 000 €m² à 5 000 €/m² dans les massifs moins enneigés) et à contrario proche de 10 000 €/m² à Megève (74), où des biens d’exception s’envolent à plus de 20 000 €/m². En Savoie, les prix ne baissent pas par rapport à l’an passé, malgré une attractivité certaine pour les stations de Tarentaise dont les prix moyens restent sous les 7 000,00 €/m² (Tignes, Les Arcs, La Plagne). 

Dans les stations des grands domaines, Avoriaz (74) affiche un prix moyen de 10 000 €/m², en Savoie les stations de prestige présentent un prix moyen de 13 000 €/m² à 14 000 €/m² minimum jusqu’à des budgets supérieurs à 25 000 €/m² pour des biens exceptionnels (chalets individuels) dans les stations de Méribel et de Val d’Isère par exemple.

La saison d’été 2024 s’annonce bien en Savoie Mont Blanc

Même si en mai il est trop tôt pour se prononcer, la saison estivale s’annonce bien. Les indicateurs sont bons, rythmés par un calendrier riche en animations sportives, festives et gustatives sur le territoire Ain Savoie Mont Blanc, de juin à septembre (festivals, épreuves de vélos VTT et route, nombreux trails et chemins de randonnée) qui font le charme et le succès de notre région alpine en été.