Haute-Savoie : social et médico-social en grève

Haute-Savoie : social et médico-social en grève

Un appel à la mobilisation est lancé par les syndicats CGT, FO et SUD Santé sociaux en Haute-Savoie.

Les organisations dénoncent des coupes budgétaires du Gouvernement qui vont impacter un secteur déjà fragile. Une manifestation départementale est organisée devant la Préfecture de Haute-Savoie ce jeudi après-midi.

Manque de moyens et salaires trop bas

Les travailleurs du secteur dénoncent un manque de reconnaissance des qualifications ainsi que des salaires trop bas. Les syndicats réclament donc des augmentations et la mise à disposition de moyens supplémentaires pour un « travail social émancipateur ». Manifestation à 14h devant la Préfecture de Haute-Savoie à Annecy. Une audience a aussi été demandée à l’ARS, l’Agence régionale de santé.

 

Le communiqué CGT, FO et SUD Santé sociaux :

Les coupes sombres orchestrées par le gouvernement et actées dans le décret 2024-124 se chiffrent à plusieurs milliards, dont 1 milliard de moins pour le secteur sanitaire et social qui va impacter durement l’accueil et l’accompagnement des plus vulnérables et de leurs familles.
Le secteur du Social et du Médico-social privé et public est en danger : les choix du gouvernement vont à l’encontre des besoins d’accompagnement, des professionnels, des usagers et de leurs familles. Enfants et familles sont les premiers touchés par cette dégradation des moyens et des conditions toujours plus précaires dans les établissements et services de la prévention, de la protection de l’enfance, du handicap et de l’aide sociale.
Les salariés sont sacrifiés avec des salaires bloqués et une revalorisation Laforcade/Ségur insuffisante et discriminatoire. Les diplômes et les qualifications sont dévalorisées, les conditions de travail de plus en plus tendues, épuisant les équipes, partout les statuts pérennes sont remplacés par des contrats précaires « faisant fonction » et intérimaires.
Le démantèlement du secteur par une désinstitutionalisation à marche forcée met en danger les établissements, ceux qui y vivent comme ceux qui y travaillent, entrainant une perte de sens pour les salarié.es et agent.es. Leur éthique et les valeurs de la solidarité sociale sont bafouées au nom d’une logique financière.