Les agressions explosent au sein des HUG

Les agressions explosent au sein des HUG

La Direction des Hôpitaux Universitaires de Genève veut prendre des mesures.

Les Hôpitaux universitaires de Genève (HUG) sont confrontés à une forte hausse des cas de violences contre le personnel. Des faits qui augmentent de manière très importante ces trois dernières années.

1000 agressions en 2023

En 2023, 1 000 agressions physiques et verbales de la part de patients ont été répertoriées, dont 308 évaluées comme graves. Elles ont presque doublé depuis 2020 et se déroulent majoritairement en psychiatrie (à hauteur de 63%) et aux urgences (pour 17%). L’hôpital constate une augmentation constante de l’agressivité depuis 2018.

Les HUG mettent en place de nouvelles mesures

Les victimes sous-déclarent les agressions subies selon la Direction de l'hôpital. C’est pourquoi les HUG souhaitent inciter leur personnel à annoncer systématiquement les situations de violence rencontrées. "La procédure de déclaration des actes de violence est en cours de simplification. Cela permettra d’en assurer un meilleur suivi et de mettre en œuvre des actions préventives et correctives".

Autre nouveauté, des fiches réflexes, destinées aux collaborateurs et collaboratrices victimes de violence, ainsi qu'à leur hiérarchie, ont été créées. Elles indiquent en détail comment procéder dans ce type de situation. Trois fiches sont disponibles, « Victime de violence sans contact physique », « Victime de violence avec contact physique », « Accompagner une ou un collaborateur victime de violence ». Ces fiches détaillent les comportements à adopter immédiatement, dans les jours et la semaine qui suivent une agression, ainsi que les contacts utiles.

Des formations sont également proposées aux collaborateurs et collaboratrices en trois niveaux : sensibilisation, prévention et mises en situation.

Enfin, une campagne de communication est déployée dans l’hôpital pour dissuader toute personne de s’en prendre aux soignants et soignantes.

"L’hôpital doit rester un lieu de respect et de bienveillance"

« Il est inacceptable que les personnes qui se dévouent pour soigner leurs pairs soient agressées dans l’exercice de leur fonction par celles et ceux dont elles prennent soin ou par leur entourage. C’est pourquoi les HUG introduisent aujourd’hui des mesures de sensibilisation, de formation et de soutien aux victimes. Toute violence pourra être poursuivie. L’hôpital doit rester un lieu de respect et de bienveillance », précise Bertrand Levrat, directeur général des HUG.

Même constat en France

Un constat qui est le même en France rappellent les HUG. Selon de récentes études, 37% des professionnels de santé hospitaliers disent subir régulièrement des agressions physiques. Chiffre qui monte à 84% pour les aides-soignants et aides-soignantes.