L'Etablissement Français du Sang à la recherche de sangs rares (interview)

L'Etablissement Français du Sang à la recherche de sangs rares (interview)

Jusqu'au 4 février, l’EFS lance sa semaine de sensibilisation aux groupes sanguins rares. L’occasion de mieux faire connaître cet enjeu de santé publique et rappeler que les personnes d’origine africaine ou caribéenne sont plus susceptibles d’avoir un sang très recherché pour la transfusion en France.

Avez-vous déjà entendu parler des groupes sanguins Bombay, Rhésus nul ou encore Duffy nul ? Si la plupart d’entre nous sommes familiers des groupes sanguins A, AB, B, O et du Rhésus + et -, la diversité des groupes sanguins est en réalité bien plus large. On compte en effet 390 groupes sanguins, dont 250 sont considérés comme rares. En France, un groupe sanguin est rare lorsqu’il concerne moins de 4 personnes sur 1000. Cela veut dire que la fréquence de ces groupes sanguins dans la population est suffisamment faible pour créer un déséquilibre entre le nombre de donneurs et les besoins des patients : un véritable défi pour la transfusion !

Que ce soit à la suite d’une chimiothérapie, d’une hémorragie causée par un accident de voiture ou encore dans le cadre d’un traitement contre une maladie génétique, lorsqu’une transfusion doit être réalisée il faut trouver un produit sanguin compatible avec le sang du patient, c’est-à-dire le plus proche possible de ses caractéristiques sanguines. Cette compatibilité est essentielle pour que la transfusion soit efficace et éviter des complications graves.

C’est pourquoi, afin de soigner les personnes porteuses de groupes sanguins rares, l’EFS recherche des personnes qui ont des caractéristiques sanguines similaires.

Les explications de Laurence Delcroix, reponsable de la communication à l'Etablissement de Haute-Savoie.

Une collecte exceptionnelle sera organisée le samedi 10 février, de 10 à 14 heures, au Complexe Martin Luther King à Annemasse.