La progression des frontaliers est loin d'être terminée

La progression des frontaliers est loin d'être terminée

La spectaculaire progression frontalière va se poursuivre dans le Genevois français, le pays de Gex et à Genève dans les prochaines années.

C’est le principal enseignement d’une étude prospective que l’Insee vient de publier. Avec plusieurs dizaines de milliers de ménages supplémentaires en 2050 par rapport à 2018, l’Espace transfrontalier genevois (ETG) compterait 580000 ménages d’après l’étude.

Elle prévoit une hausse de 49% pour les ménages d’une personne, +54% pour ceux de deux personnes. C’est l’Ain et le pays de Gex qui devraient le plus progresser : +58% devant le district de Nyon à 50% et le genevois haut-savoyard à +47%.

Un scénarion haut et un scénario bas

Etabli à 414 700 en 2018, le nombre de ménages privés de l’ETG se situerait dans une fourchette comprise entre 540 700 (scénario bas) et 619 200 unités (scénario haut) en 2050. Ce sont ainsi entre 126000 et 204500 ménages supplémentaires qui sont attendus à l'horizon 2050, soit une croissance comprise entre 30% et 49% par rapport à fin 2018.

Forte progression attendue dans l'Ain

L'étude explique que "d’après le scénario moyen, qui prévoit 580 100 ménages en 2050, c’est dans la partie aindinoise du Genevois français que le nombre de ménages progresserait le plus fortement en termes relatifs (+58 % entre 2018 et 2050 pour atteindre 83 600 ménages en 2050). Le district de Nyon arriverait en deuxième position avec une hausse de 50 % (61 100 ménages en 2050), suivi par la partie haut-savoyarde du Genevois français (+47 % et 171 900 ménages en 2050). L’augmentation la plus faible serait située dans le canton de Genève (+29 % et 263 600 ménages en 2050)".

 

Quelques éléments sur la réalisation de l'étude :

Produites à la suite des projections de population et sur la base des mêmes hypothèses démographiques, les projections de ménages présentées dans cette note sont le résultat d’un calcul théorique établi à la fois sur les dynamiques démographiques récentes et sur des hypothèses d’évolution des comportements de cohabitation. Ces derniers sont analysés selon deux dimensions : la taille des ménages et le type de ménage. Une troisième dimension, la taille de logement, n'est pas prise en compte ici. Les projections de ménages pour l’Espace transfrontalier genevois (ETG) anticipent donc l’évolution du nombre total de ménages, de la répartition des ménages par taille (en termes de nombre de personnes) et par type (en termes de relations de parenté entre les membres du ménage).
Le périmètre d'analyse porte sur les quatre sous-territoires qui constituent l’ETG, à savoir le canton de Genève, le district de Nyon ainsi que la zone d’emploi du Genevois français, partagée entre l’Ain et la Haute-Savoie.