La Léchère : les ex salariés de Ferropem en justice

La Léchère : les ex salariés de Ferropem en justice

Une audience de conciliation avait lieu devant le conseil des prud’hommes ce mercredi.

97 ex-salariés sur 200 contestent leur licenciement pour motif économique. Si les deux parties n’arrivaient pas à se mettre d’accord, une nouvelle audience serait prévue au mois de juin. D’ici là le ministère du travail doit encore se prononcer sur le sort de 21 représentants du personnel.

Le 1er avril 2022, l’usine Ferropem Château Feuillet en Savoie fermait ses portes. Dans la foulée, 200 ouvriers recevaient leur lettre de licenciement pour motif économique. Un long combat s'est donc ouvert pour les syndicats qui rappelaient à l'époque que l'entreprise a dégagé 220 millions d'euros de Profit en 2022. "Ce sont donc bien des licenciements boursiers dont ont été victimes les ouvriers de Château Feuillet" affirme la CGT de Savoie.

Le syndicat rappelle aussi, au-delà du drame social, l'impact pour les entreprises sous-traitantes, dont certaines ont fermé à leur tour. Il réclamait une nationalisation temporaire. Une procédure qui aurait permis d'éviter des licenciements et de trouver des solutions pour l'avenir. Elle aurait aussi permis, toujours d'après les syndicats, la création de véritables filières industrielles d’avenir comme celles du photovoltaïque ou de la micro-électronique en s’appuyant sur la fabrication en circuit-court du silicium et du Calcium-Silicium.

La France importe aujourd’hui 15 000 tonnes de silicium. Son coût est de 4 500€ la tonne alors que celui fabriqué en Tarentaise était de meilleure qualité pour un coût de 1 500€ selon la CGT.