Le Géoparc mondial Unesco du Chablais sous la loupe du projet national "Orchamp" (interviews)

Le Géoparc mondial Unesco du Chablais sous la loupe du projet national "Orchamp" (interviews)
Marie-Pierre Berthier (à gauche sur la photo), vice-présidente du SIAC, en charge du géoparc, et Sophie Justice, coordinatrice du géoparc.

Les territoires de montagne offrent la particularité d’être à la croisée des chemins entre des vallées urbanisées à forte croissance, une déprise agricole en moyenne montagne, une activité touristique importante et des territoires préservés à haute altitude.

Les objectifs du projet national Orchamp sont d'apporter des indicateurs de la diversité, du fonctionnement, de l’évolution et de l’état de conservation des écosystèmes aux gestionnaires d’espaces naturels, mais aussi aux collectivités, aux départements, aux régions et, à plus grande échelle, à l’Etat et de prédire les futures trajectoires des socio-écosystèmes en fonction de scénarios prospectifs « Comprendre les dynamiques couplées entre le climat, l’utilisation des terres et les biodiversités des écosystèmes de montagne dans le temps et dans l’espace ».

Le jeudi 21 septembre, des membres du laboratoire d’Ecologie Alpine de l’Université de Grenoble, l’équipe du Géoparc mondial UNESCO du Chablais ainsi que Jean-Marcel Dorioz et Paul Roux (membres du Conseil scientifique du Géoparc du Chablais) se retrouveront sur l'alpage de Bise, puisque le territoire du Géoparc mondial UNESCO du Chablais participe à ce projet pour comprendre l’évolution de la biodiversité montagnarde à différentes échelles sous l’effet des changements globaux (climatiques, utilisation des terres, pollution).

Dans les Alpes du Nord, le vallon de Bise a été identifié pour un suivi de ces indicateurs écosystémiques. Environ tous les cinq ans, le site du Vallon de Bise sera échantillonné pour prendre connaissance des évolutions de la flore et de la faune. Le territoire du Chablais, via le Géoparc mondial UNESCO, a été invité à intégrer ce programme afin de permettre le suivi des Alpes du Nord. Concrètement, il s’agit d’installer une série de 5 à 6 placettes sur un gradient le long du vallon de Bise. Un suivi des différentes données sera réalisé :

• réanalyses météorologiques,

• inventaire d’abondance de la flore et des arbres,

• biodiversité et fonctionnement du sol, • pédologie,

• ADN environnemental,

• pose des capteurs d’image et d’acoustique tous les 5 ans en moyenne (lors de l’échantillonnage du site).