Le bilan de l’été est positif en Savoie Mont-Blanc

Le bilan de l’été est positif en Savoie Mont-Blanc
Photo d'illustration

C’est ce que révèle aujourd’hui (mercredi) la FNAIM, selon qui la période estivale est marquée cette année par un attrait plus marqué pour la montagne et les stations de haute altitude.

D’après l’agence régionale du tourisme, la fréquentation globale des nuitées est en hausse de +1,9% pour les trois départements de l’Ain, la Haute-Savoie et la Savoie. De son côté, la clientèle étrangère reste stable à 20% avec principalement des Anglais, Hollandais, Suisses, Allemands et Belges. Seul ombre au tableau : le panier moyen qui a diminué à cause de l’inflation. Les prévisions pour l’hiver s’annoncent, elles, prometteuses. 

Les précisions de la FNAIM Savoie Mont-Blanc :

La montagne séduit de plus en plus en Savoie Mont Blanc 

Annecy, Chambéry, Bourg-en-Bresse, le 13 septembre 2023. Le bilan de l’été 2023 en Savoie Mont Blanc est marqué cette année par un attrait plus marqué pour les stations de haute altitude. Les stations de moyenne montagne attirent toujours les touristes français proches et les touristes européens. Les prévisions pour l’hiver sont déjà prometteuses.

Comme en 2022, l’été en Savoie Mont Blanc a été marqué par une belle activité locative principalement en août. Les fortes chaleurs ont boosté les réservations de dernière minute, tant en plaine au bord des lacs qu’en montagne. La fréquentation globale des nuitées est en hausse de +1,9% pour nos trois départements (Ain +6%, Haute-Savoie +5%, Savoie +2%), selon l’agence régionale du tourisme (Auvergne-Rhône-Alpes-Tourisme–ARAT). La clientèle est composée de visiteurs français de la région AURA à 35% contre 31% l’an dernier. La clientèle étrangère 20% reste stable (anglais, hollandais, suisses, allemands et belges). Fait marquant cet été : les stations des grands domaines (haute altitude) ont attiré davantage, avec une forte progression de +10% jamais enregistrée (à Avoriaz par exemple), contre +2% pour les stations de charme (moyenne montagne). La montagne attire toujours l’été et de plus en plus. L’équilibrage entre les deux massifs est significatif pour la première fois en Savoie.  Les stations les mieux équipées en activités de plein air séduisent davantage. Après un mois de juillet « médiatique » animé par cinq étapes du Tour de France sur nos routes, le mois de septembre s’annonce « record » avec la Coupe du monde de VTT aux Gets, à Morzine et à Châtel. Les animations organisées sur notre territoire pour profiter des conditions anticycloniques propices à la baignade ou à la randonnée, clôtureront la saison en beauté.

Seule ombre au tableau, et comme partout dans l’hexagone, le panier moyen a diminué, la faute à l’inflation et à la baisse du pouvoir d’achat conjugués.

Une nouvelle tendance semble se dégager : les vacanciers incluent désormais dans leurs vacances estivales, des séjours de courte durée en montagne au mois d’août… une fraîche respiration recherchée après les fortes chaleurs du bassin méditerranéen ?

Une saison d’hiver prometteuse

L’hiver 2023/2024 s’annonce déjà sous les meilleurs auspices avec un calendrier des vacances scolaires plus favorable en fin de saison (les congés de la zone C - Paris – commenceront dès le 06 avril) et laissent entrevoir un bon remplissage pour le ski de printemps. A contrario, les vacances de Noël plus tardives cette hiver, font perdre une semaine d’exploitation en décembre. Néanmoins, en ce mois de septembre, les réservations pour cet hiver sont en avance par rapport à la même période de 2022, avec un regain d’intérêt des clients régionaux (AURA) en Savoie. Selon l’ARAT, 62% des professionnels prévoient une saison positive, les Haut-savoyards sont les plus confiants à 74%, suivis par les Savoyards à 67% et l’Ain à 55%. Les visites des touristes anglais, hollandais, allemands et suédois compléteront traditionnellement les locations saisonnières dans les stations. Elles limiteront le skibashing généré par l’afflux de moins en moins désiré des russes, des américains et des asiatiques. 

Le marché immobilier résiste malgré la crise

En cet fin d’été, le marché immobilier en Savoie Mont Blanc accuse une légère baisse des volumes de transaction en Savoie et dans l’Ain (la Dombes notamment). La tendance s’est inversée, il y a plus d’offres que d’acquéreurs. La hausse des taux d’intérêt (+4%), l’inflation, la hausse des prix de vente, la baisse du pouvoir d’achat et la frilosité des banques pénalisent fortement les acquéreurs qui doivent avoir des apports plus importants, voir même différer ou renoncer à leur projet immobilier. C’est le cas des primoaccédants, désormais exclus du marché, la hausse des taux proche de 4% entraîne une perte de 20% de leur pouvoir d’achat. Une contraction qui impacte également le marché de la location qui subit le manque de rotations.
Le marché de la montagne composé essentiellement de résidences secondaires, reste une valeur refuge. Les prix de la (moyenne) montagne en Savoie Mont Blanc s’établissent à 4 500 €/m2 – 5 000 €/m2, jusqu’à 10 000 €/m2 dans les stations de renom (Avoriaz, Chamonix, La Clusaz), et au-delà de 20 000 €/m2 dans les stations dites de luxe (Megève, Courchevel, Méribel, Val d’Isère).

« L’immobilier résiste bien en Savoie Mont Blanc, malgré la crise, la demande reste soutenue et porte ce marché, les prix ne baisseront que très légèrement d’ici la fin d’année. Il y aura une certaine correction mais pas de Krach car il n’y a jamais eu de bulle spéculative » commente le président Sébastien Cartier. Le volume des ventes continuera à baisser tant que les taux d’intérêt resteront élevés.

Les chiffres de Label et de l’observatoire Clameurs, affichent un recul des ventes de -11,4% dans l’Ain, -7,4% en Savoie et -7,2% en Haute-Savoie, en mai sur 12 mois glissants .

Le marché de la construction dans le rouge

Comme partout en France, les constructeurs haut-savoyards tirent la sonnette d’alarme en Savoie Mont Blanc. « Les conditions d’obtention des permis de construire sont draconiennes et très longues alors que depuis longtemps nous adaptons nos méthodes aux performances énergétiques en privilégiant les circuits courts, la production et la main d’œuvre locales. On nous impose de construire moins de logement » précise Fabrice Moretti qui ajoute « La situation est catastrophique c’est la pire crise enregistrée depuis le premier choc pétrolier ou la guerre du Golfe, avec -35% d’activité, parfois même -50%. On se dirige vers une grave crise sociétale qui va toucher tous les secteurs de l’économie, bien au-delà de la filière du bâtiment. Ici en Haute-Savoie les prix s’envolent. Il n’y a pas que des frontaliers à loger, quelles solutions apporter aux revenus moyens modestes, aux citoyens haut-savoyards tout simplement ? Rien n'est fait pour distinguer cette disparité de pouvoir d’achat, surtout dans l’immobilier. Nous ne sommes pas écoutés des pouvoirs publics, il n’y a plus de maire bâtisseur, le sujet de la construction est tabou. Les prix de la construction explosent, la main d’œuvre qualifiée est rare, les carnets de commande sont vides. Le pire est devant nous. Notre profession s’adaptera, évoluera comme nous l’avons toujours fait. » conclue positivement le président départemental 74 chez Pôle habitat FFB. Les chiffres sont éloquents, dans le Grand Annecy le nombre de logement neufs proposés à la vente est passé de 534 pour les 6 premiers mois de 2021 à 314 pour la même période en 2023, et le nombre de programmes neufs est passés de 100 à 50, soit – 50% (chiffres CECIM).