La journée nationale du don d’organes avait lieu ce week-end. A cette occasion, des stands d’information seront proposés dans l’établissement. L’occasion surtout de rappeler que la Suisse fait figure de mauvais élève en la matière par rapport à ses voisins. Il n’y a que 19 donneurs décédés pour un million d’habitants contre 24 en Italie, 25 en France, 30 au Portugal ou 41 en Espagne. C’est pour cela que la loi doit évoluer en 2025 pour introduire la notion de consentement présumé afin de faciliter les transplantations.
A la fin du deuxième semestre 2023, 1 388 personnes étaient en attente d’une greffe d’organes en Suisse. Or en 2022, seules 570 personnes ont pu être transplantées. 83 personnes n’ont malheureusement pas reçu d’organe à temps et sont décédées, 11 de plus qu’en 2021.
L'hôpital explique que "ceci est principalement dû au fait que trop peu de personnes en Suisse expriment leur volonté concernant le don d’organes. La nouvelle loi sur la transplantation, acceptée par le peuple le 15 mai 2022, qui introduit le consentement présumé, s’appliquera au plus tôt en 2025. Elle ne supprimera pas l’obligation de solliciter l’avis des proches. Le principal obstacle au don d’organes reste donc le manque de positionnement individuel de la population. En effet, lorsque les personnes décédées n’ont pas exprimé leurs volontés à leurs proches, ces derniers se prononcent généralement contre le don d’organes de peur de ne pas respecter une volonté qu’ils ignorent".