Créée en 1954, la Confrérie suisse du Guillon a pour but d'illustrer et de promouvoir les vignobles et les vins vaudois. Avec à sa tête un Gouverneur et une quarantaine de conseillers jouant le rôle d'exécutif, la Confrérie du Guillon organise quatorze "ressats" (banquets en l'honneur des vendangeurs) annuels dans le cadre majestueux du Château de Chillon, au bord du lac Léman. Le ressat débute avec l'intronisation solennelle des nouveaux compagnons et se poursuit par un repas gastronomique, au cours duquel des crus et des mets sélectionnés par la Confrérie du Guillon sont présentés par des Chantres des Vins et des Clavendiers.
Pour réussir à promouvoir les vins vaudois auprès de ses voisins savoyards, La Confrérie du Guillon a fait appel au chablaisien Bernard Vioud, pilote militaire chevronné reconverti dans la distribution de matériaux de construction et désormais (en partie seulement !) à la retraite. Ce bon vivant, amoureux des vins en général et des grands bourgognes en particulier, s'est rapidement intégré aux ressats au château de Chillon, puisque les armoiries savoyardes trônent encore sur sa façade. Cet habitant de Publier s'est passionné très tôt pour les activités bachiques en s'affichant dans les Saint-Vincent de Bourgogne et aux ressats du Guillon, où il a fait introniser chevalier du Tastevin ou compagnon du Guillon quantité de ses amis et connaissances. Il est devenu le premier préfet du "cotterd"**de Savoie de la Confrérie du Guillon, fondé en 2012 au château de Ripaille. En sa qualité de préfet, il va organiser, avec ses compagnons du cotterd de Savoie, une réception de la Confrérie du Guillon le vendredi 8 septembre.
Présentation de cette réception par Bernard Vioud, au micro La Radio Plus de Michel Cart
*Le servagnin est le premier clone du pinot noir qui ait été répertorié en Suisse. Arrivé avec le Duc de Savoie au XVème Siècle, le Pinot s'appelait alors «Servagnin». Il a ensuite été peu à peu remplacé par d'autre cépages ou d'autres clones du pinot, jusqu'à ce qu'il ne reste plus que 2 plants !
**(lieu où l´on discute. Du patois cotterdzî, « bavarder », source : Henry Suter dans son glossaire des termes régionaux de Suisse romande)