Les thérapies de conversion seront interdites à Genève

Les thérapies de conversion seront interdites à Genève

Un projet de loi a été déposé à Genève pour interdire les thérapies de conversion.

Un projet de loi a été déposé à Genève pour interdire les thérapies de conversion. Après Neuchâtel, le bout du lac prendra des mesures pour lutter contre ces pratiques visant à changer l’orientation sexuelle. Certains mouvements religieux et quelques praticiens affirmant « soigner » l’homosexualité sont dans le viseur des autorités. L’objectif est d’interdire ces thérapies de conversion sur le territoire, mais aussi d'interdire d’emmener des Genevois à l’étranger pour les pratiquer. Une loi de ce type a été adoptée la semaine dernière à Neuchâtel, alors que le canton de Vaud travaille aussi sur le sujet actuellement.

Dans sa loi adoptée le 2 mai, le Grand Conseil de Neuchâtel écrivait :

"En 2020, dans son dernier rapport, le Conseil des droits de l’homme de l’ONU a décrit ces pratiques comme étant « intrinsèquement discriminatoires, cruelles, inhumaines et dégradantes » et pouvant aller, selon la gravité, jusqu’à être assimilées à des actes de torture. Les personnes exposées à de telles pratiques sont en proie à de grandes et durables souffrances, parmi lesquelles l’anxiété, une estime de soi diminuée, des dépressions avec risque suicidaire, des troubles post-traumatiques et des troubles sévères de la sexualité. Les adolescent-e-s concerné-e-s ont plus de risques de se trouver en situation d’échec scolaire et de faire des tentatives de suicide. Les statistiques suisses démontrent que le taux de suicide est 2 à 5 fois plus élevé chez les jeunes homosexuel-le-s que chez les jeunes hétérosexuel-le-s, et il va de soi que de telles pratiques participent et renforcent cette
situation".